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Patrimoine en Péril, l’Association « Boujaâd 2001 » en Exil

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En ces derniers jours du mois d’Avril, toutes les Organisations et les Associations dites conservatrices et défenderesses de tous les aspects du Patrimoine, célèbrent la journée mondiale du Patrimoine.
Rappelons que dans ce but, il y’a un traité international intitulé :
« Convention concernant la protection du patrimoine mondial, culturel et naturel », adopté par l’UNESCO en 1972.
Dans ce contexte, l’Association « Boujaâd 2001 » a été créée en1997, pour objets :
- veiller à la sauvegarde de la Médina de Boujaâd
- servir de cadre d’échange d’informations, d’idées et d’expériences en matière d’aménagement du territoire et de domaines similaires
- coopérer étroitement avec les organisations et/ou internationales ayant les mêmes objectifs
- entreprendre toute action de nature à consolider les liens de solidarité entre les habitants de la ville.
Chaque année et à l’occasion de la journée mondiale du patrimoine, l’association est habituée donc depuis 1998 à organiser une journée d’étude, en abordant un thème d’actualités. Mais depuis 2005, où la journée d’étude a porté sur le thème « lutte contre la pauvreté dans les centres urbains historiques », cette association n’a organisé ni journée d’étude, ni lutte contre qui se soit , ni rien du tout.
Ensuite, elle a assumé la responsabilité de mener régulièrement des opérations de restauration d’un certain nombre de monuments historiques de la Médina et de participer activement à son développement culturel, social et économique Mais, à vrai dire elle n’a restauré aucun édifice depuis le 19/05/1999. En plus, elle n’a pas pu stopper, ou au moins minimiser, avec les autorités locales, la dégradation architecturale de l’ancienne Médina, dans laquelle s’érigent et s’entassent quotidiennement des blocs de briques sur ses terrasses, même la Mosquée de Moulay Slimène qui est un trésor architectural inégal, n’est pas épargnée de béton armé.
Soit, la reconnaissance du classement de la Médina de Bejaâd comme Patrimoine National, selon le décret n° 80-204 du 13/02/2004, publié au bulletin officiel sous n° 5191 du 01/03/2004, était un fruit mûri après des années de lutte et de militarisme des gens engagés et de bonne foi.
Il nous reste donc un long chemin à parcourir pour positionner notre Médina parmi les 07 sites marocains appartenant aux sites du patrimoine Mondial, reconnus par l’UNESCO (Fès, Meknès, Tutouan, Marrakech, Mazagan (cité portugaise), Essaouira, Ksar Ait Ben Haddo).
Et alors ? Depuis deux ans, l’association « Boujaâd 2001 » n’a organisé aucune activité, ou de réaliser une campagne de la sauvegarde du patrimoine de Bejaâd, tant matériel qu’immatériel, ou au moins une réunion pour marquer sa présence parmi les associations locales. Où est-elle donc? A-t-elle brûlé ?
Ce que nous savons déjà, c’est que le président fondateur est à Rabat, le président à Essaouira et le trésorier à Temara.
Mais actuellement, nous sommes surpris de la voir s’inscrire à l’annuaire des associations de la région Chaouia-Ouardigha dans le site :www.Tanmia.ma, avec courriel à Essaouira, en phase de mise en place d’un projet visant la lutte contre la féminisation de la pauvreté. On ne sait où sera cette lutte ? A Essaouira ou à Bejaâd ?
A cela, le public Bejaâdi ne reste pas bouche cousue devant de telles situations, ainsi il souligne et demande une assemblée générale, pour élire un nouveau bureau exécutif de ladite association, qui doit prendre effectivement la relève. Sachant qu’aucune association dans le terrain n’a pas pu prendre sa place et de réaliser réellement ce que les habitants de l’ancienne Médina attendent d’elle
Toujours ce public Bejaâdi attentif, a été très enthousiasmé et ravi d’accueillir la création de l’association Akwas à cœur ouvert, comme une alternative, de conserver le patrimoine culturel et architectural, mais celle-ci a pris un autre détour, celui d’investir dans le sport, l’éducation et d’aider les démunis…
Alors célébrons la journée mondiale du patrimoine sans associations.