La distance a beau creuser lécart,
Le temps a beau accumuler les poussières,
Labsence a beau vouloir défaire la mémoire,
Mon sang,mes entrailles et mon coeur résistent.
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Mon amour pour toi transcende temps et espace
Je ne saurai le décrire mais ça se sent,
Je ne saurai le dire mais ça se comprend,
Je ne saurai lexprimer mais ça se vit.
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Jamis une jeunesse na autant durée,
Ton millième anniversaire en fait foi.
Tu restes, cependant, fidèle à toi même,
Par ta beauté architecturale,
Par ta placidité légendaire,
Par ta modestie ancestrale,
Par ton charme sans égal,
Par tes enfants épris de ton Nom.
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Les jours sen vont, toi, tu restes
Les gens disparaissent, toi, tu restes
Les années se suivent, toi, tu restes
Les générations se relayent et toi tu restes.
Oui, tu restes tel un monument
Dans se grandeur ,dans sa transcendance,
Dans sa constance et dans son éternité.
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Et moi, autant quil mest donné de vivre,
Je continuerai à te chanter, à tout moment,
Et de toute létendue de ma voix :
Mon bien aimé : « BEJAAD ».
Bejaad est-elle vraiment une ville inspirante ?
Une fois dans cette ville et après une longue absence,on a le sentiment dêtre seul,dêtre étranger à la cité.Mais peu à peu,la toile de la séduction et du charme se met à loeuvre.On est donc pris ,ensorcelé,subjugué.La qualité de lair purifie les entrailles,léloquence du verbe débloque les réticences du visiteur.La particularité de laccent détermine lidentité Bejaadie.
Le commun des bejaadis vit son bonheur le jour le jour dans la simplicité et la modestie :il est heureux daccomplir un travail peu lucratif mais honnête,de revenir le soir chez lui, la conscience tranquille,de retisser des liens humains avec ses voisins,ses clients,ses amis,ses proches,de se vanter,sans démesure,,dun fils promu aux hautes sphères des études au Maroc si ce nest à lEtranger ;ou étant aux commandes dune haute responsabilité administrative, judiciaire ou sécuritaire..La femme bejaadia nest pas en reste.Son courage,sa patience,sa fidélité aux principes nobles lui procurent les raisons dun réconfort légitime de vivre.Cest une vraie battante dans la pudeur et le respect de la morale collective..
La nuit ,et particulièrement en plein Médina déserte,la peur nélit point domicile dans le coeur.Contrairement aux boulevards,pourtant vastes,de Casa,Rabat,Marrakech ou de Tanger,la peur de limprévu glace le sang dans les veines.Léclairage public puissant ne fait quy augmenter le risque dêtre agressé ou dévalisé.Dans les ruelles de bejaad,je circule avec limpression que des yeux surnaturels mescortent et massurent limmunité contre toute intention maléfique . Là, le silence est impressionnant.Jentends tout mon être bouger :la cadence de ma resiration,lécho de mes pas,le frottement de mes habits et je dirai même le rabattement de mes paupières.Je me sens guidé et entouré dune force que seuls oulads echikhs connaissent le mystère.
A lapproche dun marabout ou dune mosquée,je me sens saisi dun frémissement indescriptible, annonçant le débordement dune euphorie intemporelle dune telle intensité que je crois toucher les profondeurs de mon âme.C est comme une sorte de peur,dhumilité,de soumission devant Dieu à la fois omniprésent et omniscient.Je le sens tout près de moi. En serpentant ces ruelles,,des senteurs gastronomiques embaument ces espaces typiques.Des odeurs de tagines,de couscouss,,de la harira, du dwaz,du thé à la menthe( on entend de temps à autre des coups de Timoumas infligés à un pin de sucre pour en décoller quelques morceaux nécessaires à la fusion,et parfois le bruit sec dun jet de thé dune théière au fond dun verre)...Ici et là,et dune maison à lautre,une voix dun parent,dun enfant,dune dame,vient déchirer le silence en racontant les meilleures de la journée comme s ils me les racontaient spécialement. Bons nombres de portes restent grand ouvertes ;on dirait quelles sont faites pour ne jamais se fermer.une silhouette passe.On échange le Salam.On ne se connaît pas mais on croit se connaître par réflexe de la concitoyenneté..
Tableau captivant au clair de lune qui inonde ces dédalles de jets de lumières argentées de telle sorte quon oublie toute notion de temps et de lespace.Je continue ma marche nocturne dans ces artères incommensurables.
Cest le jour de départ de bejaad.Si on en part cest ,non seulement pour le quitter mais pour y revenir une fois lopportunité se fait offrir.en attendant ,on continue de respirer Bejaad à longueur de journée.
Voilà pourquoi Bejaad est spécifique ..Voilà pourquoi BEJAAD est une ville inspirante !!!
Edité lundi 03 novembre 2008 : 12:16 par admin